Il s’est déroulé vendredi 14 octobre le 2° symposium sur la stabilité des injectables au Mont Godinne, à coté de Namur et de Dinant en Belgique, organisé par le Pr JD Hecq, pharmacien. Celui-ci a été précurseur dans la centralisation des injectables, la collecte de données et la réalisation d’études de stabilité.
Le Pr P Odou, pharmacien chef de service au CHRU de Lille a parlé du contexte de centralisation en France puis à Lille.
Pourquoi centraliser ?
1- sécuriser : cf chimiothérapie : les manipulateurs et le patient (processus aseptique)
2- économique : regroupement des zones de préparations et utilisation reliquats
3- productivité : spécialisation du personnel ; utilisation de doses standards (DB) et automatisation
Quelles productions sont centralisées ? elles sont de plusieurs types : les cytotoxiques, la stérilisation, la NP, les préparations stériles et non stériles, et la PDA.
Beaucoup de textes réglementaires encadrent ces activités ; les principaux sont le Décret Pharmacie à Usage intérieur (=pharmacie d’établissement) de 2000, les bonnes pratiques de pharmacie hospitalière (BPPH) et les bonnes pratiques de préparation (BPP).
Le Pr Odou a replacé ensuite le contexte et le besoin impérieux de sous-traitance pour totues ces activités, qui sont au final une centralisation territoriale du fait de :
- L’amelioration de la qualité s’accompagne toujours d’une augmentation des coûts : les prix d’une zone de préparation a subi une forte augmentation
- La professionnalisation et raréfaction des compétences : les pharmaciens spécialisés en pharmacotechnie sont de moins en moins nombreux
- La massification : souvent produire plus n’engendre pas d’investissement supplémentaire proportionnellement.
Le Pr Odou a conclu son propos en mettant en perspective la mise en place des GHT qui augurent d’importantes réorganisations à venir sur ces activités.