mont-godinne

Il s’est déroulé vendredi 14 octobre le 2° symposium sur la stabilité des injectables au Mont Godinne, à coté de Namur et de Dinant en Belgique, organisé par le Pr JD Hecq, pharmacien. Celui-ci a été précurseur dans la centralisation des injectables, la collecte de données et la réalisation d’études de stabilité.

Ainsi il rapporte 700000 doses réalisées au sein de son hôpital, 48 publications (qui en fait la plus grosse équipe en Europe sur l’étude de la stabilité des médicaments), de nombreuses collaborations.

Il est édité aussi régulièrement un Guide sur la préparation, qui regroupe à ce jour 522 molécules.

JD Hecq a rappelé l’historique du développement des seringues, des poches (apparues en 1971 suite à la guerre du Vietnam pour envoyer les solutés massifs par parachutage par les airs) et toutes les innovations techniques sur le marché pour faciliter la  préparation (des poches compartimentées avec un solvant et la poudre à côté.

Les différents automates présentés sont le VACUMAT, puis nous avons maintenant le MEDIMIX pour faire du remplissage de cassette ; maintenant des systèmes a plusieurs voies, ou aussi l’EM2400 pour la nutrition parentérale avec plus de 12 composants, ou pinacle TPN existent.

Pour automatiser la production des seringues (et faire remonter le piston), il existe des systèmes anciens cités par Avis et al 1993. Après sont apparus les pompes péristaltiques de type baxa pharma assist ou excelsior medical, puis depuis 2008 le smartfiller.

Plus récemment le diana onco plus (neocare gmbh) en 2011 sont apparus avec quelques structures belges qui les emploient, ou des automates fonctionnant sur le même principe (AUTOYEC 50 sc KRZ 2012).

Des systèmes plus complets, inclus dans un équipement de conffinement ont été développés. Citons la hotte déjà pré-équipée pharmahelp de chez fresenius kabi (pour remplir 10 poches avec 10 produits différents), en test aux Hopitaux Universitaires de Genève. Aussi les bras integra eurospital, et les systems de chez health robotics (historiquement cytocare, maintenant IV station) ou du concurrent loccioni a l’hopital de Mainz (chez I Kramer).

Citons également :

  • intelifill aux USA
  • son concurrent : riva
  • le robot à deux bras : kiro grifols ; 9 articulations qui se nettoie comme un lave vaisselle.

Aucun système ou automate n’est capable de réaliser toutes les opérations, et aucun ne sait utiliser les ampoules.  

Les avantages de l’automatisation ont été présentés par Kramer dans une publication de 2016 :

  • Meilleure coherence des process et produits
  • Meilleure precision des préparations
  • Traitement numérique intégré
  • Documentation complète et précise
  • Réduction des efforts et des blessures de poignet
  • Exigence réduite en personnel
  • Augmentation de la satisfaction des travailleurs

 

Les inconvénients aussi relevés sont :

  • Risque de panne / temps d’arret
  • Dépendance de l’alimentation électrique et des logiciels (MAJ)
  • Couts d’investissement/cout d’entretiens élevés
  • Personnel spécialisé avec une formation complémentaire (technicien)
  • Diminution de la satisfaction des travailleurs
  • Complexité quand des produits sont remplacés ou ajoutés
  • Nouvelles erreurs potentielles